Le cinéma conserve son nom, la Fourmi, qui est celui d’un insecte social connu pour son sens de la collectivité. Selon Wikipedia, « les fourmis ont une division du travail (polyéthisme d’âge et de caste), une communication entre individus et une capacité à résoudre des problèmes complexes. »
Le profit de l’animal est dessiné en façade et il est brodé sur le dossier de chacun des fauteuils des trois salles de la rue Pierre Corneille.
L’équipe en charge de l’animation de la salle aura comme mission de faire de la Fourmi un cinéma ouvert aux spectateurs du centre de Lyon, comme à ceux du quartier et du 3e arrondissement.
La programmation sera celle d’une salle d’art et essai. La France est un pays où tous les cinémas ont le droit d’exister et les films de sortir. La Fourmi apportera sa contribution à cette belle idée. Et au 21e siècle, la programmation épousera la ligne éditoriale historique du lieu : films d’art et essai en sortie nationale, affichage en continuation de films ayant quitté les écrans et reprises des meilleurs films de la saison. Quelques rééditions de films classiques seront ajoutées à la grille des programmes, spécialement maintenant que l’âge du numérique a fait revenir le patrimoine dans les salles commerciales. Le matin, la salle s’ouvrira également aux enfants et aux scolaires, dans lecadre des politiques publiques en la matière, orchestrées par le CNC et la Région Rhône-Alpes.
L’architecte Gilbert Long, spécialisé en construction et en rénovation de salles de cinéma, a été désigné pour concevoir la « nouvelle » Fourmi.
La commande consistait à reprendre et moderniser totalement les lieux. L’ensemble du site a donc fait l’objet de travaux importants. Tout en respectant les volumes et la répartition des trois salles (dont différentes contraintes de sécurité et de confort de vision ont réduit la capacité en fauteuils), l’architecte a procédé à l’aménagement des lieux de projection, à la rénovation de la façade, à une certaine aération des espaces, au respect des normes de sécurité, à l’implantation de systèmes de chauffage/climatisation, et surtout à l’installation de projecteurs numériques. Tout a été changé et repensé, des écrans au meuble d’accueil, des escaliers et des couloirs à l’éclairage avec la mise en place de plafonds étoilés.
La Fourmi est composée désormais de trois salles de 34, 39 et 63 places, un peu moins que lors de sa transformation en multiplexe au milieu des années soixante-dix. La perte de fauteuils s’explique par le respect des conditions de sécurité et par le souci d’apporter un maximum de confort de vision pour les spectateurs, espacement des rangées et échappée des têtes.
Créé en 1914 par Jules Melchior Pinard, qui exploite alors deux autres cinémas sur Lyon, le Berthelot (actuel Comœdia) et le Saxe (actuel Théâtre Tête d’Or), le cinéma la Fourmi est devenu avec le temps l’une des plus anciennes salles de Lyon. Il s’appela d’abord le « Lafayette » et comportait une salle unique de 200 places. Il fut rebaptisé ensuite le Miracles de 1934 à 1935, puis le Caméo en 1936, avant de prendre le nom de la Fourmi à partir de 1937, en écho à la salle municipale de la Cigale (aujourd’hui Théâtre Tête d’Or), située à deux pas de là, à l’angle du cours Lafayette et de l’avenue de Saxe.
Dès l’avant-guerre, dans le paysage actif des cinémas lyonnais (on compte alors plus de 70 salles), la Fourmi se distingue par sa programmation en proposant aux spectateurs lyonnais de voir les films en version originale. Cette singularité, qui séduit un large public, entraine une certaine notoriété de l’établissement et en fait un lieu différent des autres cinémas de la ville.
À partir de 1950, et jusqu’en 1973, une nouvelle exploitante arrive. Elle s’appelle Renée Michaudon et permet à la Fourmi de conserver son statut de cinéma atypique, qu’elle renforce par l’ajout du label « art et essai », lorsqu’il est créé dans les années 50.
En 1972, alors que de nombreuses salles de quartier de Lyon issues des années 1930 à 1960 ferment leurs portes, souvent en raison de leur vétusté, un arrêté préfectoral suspend les activités la Fourmi pour des raisons de sécurité.
Cela ne sera que provisoire car, en 1974, François Keuroghlian rachète l’établissement et le spécialise dans la reprise des films en deuxième vision. Le cinéma compte alors 90 fauteuils et réalise 1100 entrées pour sa première semaine d’exploitation avec le film de Marcel Carné Les Enfants du paradis.
En 1977, François Keuroghlian procède à une première restructuration importante du site en créant deux autres salles. Sous la houlette de François Keuroghlian, la Fourmi connaît pendant près de trente ans le succès d’une salle de qualité, alternant sorties de films, continuations et reprises, lorsque les films quittent les autres écrans de la ville. Aux côtés des salles CNP, qui naissent à la fin des années 70, la Fourmi survit de belle manière par la construction d’un public fidèle auquel sont proposés de façon régulière les films art et essai les plus marquants de la saison.
A la fin des années 2000, l’arrivée du numérique oblige François Keuroghlian, toujours propriétaire et animateur du lieu (qu’il exploite en indépendant depuis trois décennies, faisant à l’occasion office de directeur-programmateur-contrôleur-projectionniste) mais dont l’heure de la retraite approche, à interroger l’avenir. Il ne peut se résoudre à accepter que nul ne lui succède et que la Fourmi ferme à son tour ses portes. Pourtant, une totale rénovation technique s’impose, de gros travaux sont nécessaires, rendus obligatoires par l’arrivée du numérique.
Le 30 septembre 2012, la salle cesse son activité.
François Keuroghlian contacte alors l’Institut Lumière afin de l’aider à ce que son cinéma puisse continuer d’exister malgré son départ. Après diverses consultations, l’Institut Lumière accepte le principe de racheter le fonds de commerce et de reprendre les salles. L’année suivante est créée une société commerciale destinée à acquérir et exploiter le lieu, baptisée Cinémas Lumière.
Les travaux commencent à la fin de l’année 2014 et s’achèvent fin juillet 2015.
La salle rouvre ses portes le mercredi 9 septembre 2015.
3 salles entièrement rénovées • Projections numériques • Son Dolby 5.1 • Une quinzaine de séances chaque jour
Ouvert tous les jours en période normale et période de vacances scolaires à Lyon.
ADRESSE
Cinéma la Fourmi
68, rue Pierre Corneille
69003 Lyon
TRANSPORT EN COMMUN
Tram
Ligne T1 Liberté puis 5 min. à pied
Métro
Ligne A Cordeliers puis 10 min. à pied
Ligne B Place Guichard puis 10 min. à pied
Bus
C3, C9, C13, C14 ou 27 Lafayette
Vélov’
Lafayette / Corneille
Parking à vélos devant la salle
Personnes à mobilité réduite
Votre salle de cinéma La Fourmi n’est pas accessible aux Personnes à Mobilité Réduite. En effet, les contraintes du cadre bâti rendent impossible la mise en œuvre de la nouvelle réglementation d’accessibilité. La Fourmi a donc obtenu une dérogation accordée par la sous-commission départementale d’accessibilité (séance du 22/07/2014).
Malvoyants et mal entendants
Le cinéma est équipé du dispositif FIDELIO. Des casques sont disponibles sur simple demande à la caisse du cinéma.
Voir le guide pratique du spectateur
Renseignements horaires:
Tél. 04 78 05 38 40
Du lundi au dimanche de 15h à 22h
Contact
Informations et réservations: billetterie.fourmi@cinema-la-fourmi.com
Pour tout autre demande: lafourmi@cinema-la-fourmi.com
La Fourmi
68, rue Pierre Corneille
69003 Lyon
Tél. 04 78 05 38 40
Du lundi au dimanche
de 15h à 22h